Thursday, July 19, 2012

Il fallait que cela fût dit!


C'est quand même bizarre, qu'en France, des gens qui n'ont jamais risqué un seul de leurs propres deniers dans une aventure entrepreneuriale passent leur temps à taper sur des patrons qui, eux, ont passé leur temps à construire des usines et à donner du travail à leurs concitoyens!


THIERRY PEUGEOT

 http://www.leparisien.fr/automobile/constructeurs/bras-de-fer-montebourg-psa-reponse-acerbe-de-thierry-peugeot-19-07-2012-2095679.php

Au lieu de rechercher les solutions les moins mauvaises compte tenu des circonstances, on s'évertue à les fustiger et à les clouer au pilori au nom d'une doctrine idéologique d'un autre âge!

Il n'y aura que la fin de triste!

Et toc!

Keskidi!



Wednesday, July 18, 2012

IL Y A 50 ANS, DANS SON FAMEUX BIKINI BLANC, URSULA ANDRESS SORTAIT DE LA MER POUR ENTRER DANS L'HISTOIRE.


Il faut se replacer dans le contexte de l'époque pour saisir toute l'ampleur du choc causé par cette célèbre scène cinématographique, une des plus marquantes et des plus "sexy" de l'histoire du 7e art. Cet extrait du premier film de la série des James Bond (James Bond contre Dr No, 1962) ressemble à un rêve nimbé de beauté, de grâce et de poésie, et, d'après des sondages, il demeure le plus mémorable de tous les films d'espionnage et d'action créés à partir de l'oeuvre de l'écrivain britannique Ian Fleming. Il y a 50 ans, au son d'un calypso envoûtant, dans le décor enchanteur de la plage Laughing Waters, au nord de la Jamaïque, une nouvelle actrice, belle comme une déesse, la Suissesse Ursula Andress, sortait de la mer des Caraïbes, en tenant des coquillages dans ses mains. Ces "sculptures maritimes" s'harmonisaient parfaitement avec le bikini blanc super sexy porté par cette beauté au corps ruisselant, paré de perles de soleil.

Cette apparition, ce moment de grâce, ce personnage de Honey Ryder (une plongeuse qui recueille des coquillages), habiteront les rêves torrides des hommes des années '60. Cette scène déterminera aussi la suite de la vie et de la carrière de cette séduisante débutante, issue d'une famille protestante d'origine allemande. Peu habitués à voir sur grand écran, et dans toute sa splendeur, une telle beauté si légèrement vêtue, les cinéphiles anglais seront très impressionnés et ils feront preuve d'humour en donnant le surnom de "Ursula Undress" à la nouvelle "pin up". À noter que la voix du personnage de Honey Ryder, dans James Bond contre Dr No, était doublée par Nikki van der Zyl, car au début de la carrière cinématographique de mademoiselle Andress, son anglais était imparfait et elle avait un fort accent allemand. Et dans cette scène si célèbre, lorsqu'elle entonne une chanson, sur la plage, c'est la voix de Diana Coupland que l'on entend, en réalité. Autre supercherie, le bronzage, qui rehausse encore davantage la beauté du corps de l'actrice suisse, a été amplifié artificiellement par les techniciens du film.

Comme Marilyn Monroe, dans la décennie 1940, et, plus tard Brigitte Bardot, Raquel Welch et Gina Lollobrigida; Ursula Andress deviendra un sexe symbole, une ensorceleuse de la gent masculine. Son succès fulgurant arrive presque en même temps que l'émancipation de la femme et la révolution sexuelle qui l'accompagne. La façon spectaculaire avec laquelle cette ravissante Bernoise mettra en valeur cet épatant bikini blanc, (qu'elle aurait dessiné elle-même et qui s'est vendu pour $ 59 755 aux enchères, en 2001), aidera à populariser ces minuscules costumes de bain, tout en ébranlant quelques tabous imposés par la religion et les "bonnes moeurs" de l'époque. Jugé indécent après sa création en 1946, par l'ingénieur français Louis Réard, le bikini n'était guère en vogue avant que la puissance de l'imagerie cinématographique contribue à changer les choses, dans les sociétés les plus évoluées des pays occidentaux. Mais, dans le fond, ce mouvement populaire n'était que le prolongement de l'immense soif de liberté qui s'est manifestée après la fin de la Seconde Guerre Mondiale.



Comme toutes les grandes vedettes et tous les "monstres sacrés" qui sont entrés dans la légende, Ursula Andress baigne encore aujourd'hui, à 76 ans, dans une aura où il est parfois ardu de distinguer le vrai du faux, et de séparer les rumeurs des faits historiques. Disant ne jamais cesser de s'étonner de la chance extraordinaire qui a fait d'elle une femme comblée par une vie passionnante, enrichie d'expériences captivantes et de rencontres avec des personnes exceptionnelles, l'ancienne actrice, retraitée depuis longtemps, préfère maintenant demeurer loin des objectifs de caméras afin que le public garde en mémoire de belles images et de bons souvenirs d'elle. Parce qu'elle a toujours soigné son apparence et qu'elle a eu recours à la chirurgie plastique, Ursula a pu conserver sa beauté légendaire jusqu'à un âge avancé. Mais lorsqu'elle regarde les photographies qui témoignent de sa jeunesse, l'inimitable ex-Bond Girl fait remarquer, avec humour, qu'en ce temps-là, se faire belle était beaucoup plus facile et rapide que ce l'est aujourd'hui, dans sa vieillesse !

Ces dernières années, ses apparitions publiques se sont surtout limitées aux interventions qu'elle a faites pour sensibiliser la population à l'ostéoporose, une maladie insidieuse dont elle est atteinte. Elle redoute de perdre sa santé car elle a toujours été une femme active : «Je serais misérable si je devais rester au lit. Je serais embarrassée et insupportable si quelqu'un devait avoir soin de moi. Si je ne peux être active, je veux partir...»

Le cinéma, c'est bien fini pour elle, sauf, peut-être, si on lui offrait un rôle dans un film sur l'art... De nos jours, déplore-t-elle, il y a trop de violence et d'effets spéciaux sur les grands écrans. Produire de bons films, ça coûte beaucoup trop cher. Autrefois, on pouvait faire des films d'action remplis d'aventures, avec juste ce qu'il fallait comme effets spéciaux. On mettait l'accent sur des intrigues pas trop compliquées mais qui se tenaient bien.

Toute sa vie, Andress a gardé le culte du beau. Elle a d'ailleurs étudié la peinture, la sculpture et la danse, à Paris. C'est encore une collectionneuse très passionnée. Elle adore faire le tour des antiquaires et des marchés aux puces, partout où elle va. C'est son passe-temps favori. Elle achète des meubles antiques, des tapis, des peintures, des cadres, de la poterie, de la porcelaine, des boiseries, etc. «Mon chez moi c'est le monde. Je vis un peu en Espagne, aux États-Unis, en Italie et en Suisse, et je collectionne des objets partout sur la planète - Shanghai, dans les Andes, Kuala Lumpur, Hongrie, Roumanie.» Ses nombreux séjours à l'étranger lui ont permis d'apprendre à parler couramment l'anglais, le français, et l'italien.

Si Ursula n'avait pas fait une carrière d'actrice, elle aurait été décoratrice ou designer d'intérieur. Elle possède tellement de pièces de collection qu'elle doit les remiser dans des entrepôts. Que des voleurs ne s'avisent pas de lui subtiliser des parties de son trésor. Quelques-uns l'ont déjà fait, et elle les a poursuivis pendant des mois, jusqu'à ce qu'elle les retrouve ! Une aventure digne de...James Bond !



Ursula Andress ne s'est jamais prise pour une grande actrice, même après avoir gagné un Golden Globe en 1964. Le cinéma ne représentait pas son principal point d'intérêt dans la vie. C'était davantage un moyen pour s'offrir la vie dont elle rêvait depuis toujours : voyager partout autour du monde, connaître un grand éventail de cultures authentiques, en vivant parmi les communautés locales. «Aujourd'hui, le monde est devenu si petit. C'est si triste que tout devienne pareil, que les traditions et les cultures différentes disparaissent.» Le Londres qu'elle a connu et aimé, dans les années '60, n'existe plus. «J'ai bien apprécié Londres dans les années '60. Tout y était plaisant. C'était une ville heureuse, une ville anglaise. Mais maintenant il n'y a plus d'Anglais dans Londres», s'exclame-t-elle, dépitée... Parce que les humains détruisent la nature et ne font pas attention à leur environnement, Ursula n'est guère optimiste pour l'avenir.

Fille d'un diplomate allemand, qui a été expulsé de la Suisse et qui a disparu durant la Deuxième Guerre Mondiale, Ursula a vécu une partie de son enfance sur la ferme de son grand-père, un homme austère et autoritaire. Enfant très timide, elle rêvait de liberté. Dès sa pré-adolescence, elle se rendait compte du pouvoir d'attraction qu'elle exerçait sur les garçons quand elle se rendait à la piscine publique ! Plus tard, à 17 ans, après être retournée dans le canton de Berne, là où elle est née, Andress séduit l'acteur français Daniel Gélin, venu tourner, dans les parages, L'Affaire Maurizius, du réalisateur Julien Duvivier. Celui-ci, accompagné de son équipe, avait fait du repérage à l'école que fréquentait Ursula. Cette dernière avait d'ailleurs servi de guide à la troupe d'acteurs et d'actrices du long métrage. Gélin tombe amoureux d'elle et l'entraîne ensuite avec lui à Paris. Elle le suivra aussi à Rome, où il sombrera bientôt dans la toxicomanie, ce qui brisera sa relation avec Ursula.



Après avoir tenu quelques rôles "accessoires" dans de petits films italiens, Ursula rencontre Marlon Brando et elle a une aventure passagère avec lui. L'acteur américain l'encourage à tenter sa chance à Hollywood. Ce qu'elle fera, mais sans grande conviction. Que ce soit pour apprendre les rudiments du métier ou la langue anglaise, Andress n'y met pas tous les efforts qu'il faudrait. De nature volage, bohème et aventureuse, cette brunette à la beauté insolente s'intéresse plus aux acteurs qu'à ce qu'ils font. Elle flirtera avec James Dean avant de succomber aux charmes de John Derek, qu'elle épousera à Las Vegas, en 1957. Le couple divorcera en 1966 et Ursula vivra ensuite une multitude d'aventures amoureuses avec d'autres acteurs (dont une relation assez tumultueuse avec Jean-Paul Belmondo). Andress expliquera ce besoin constant de changer de pays et d'amants, par son caractère assez bouillant de gitane. Cette facette de sa personnalité contraste étrangement avec le manque d'expressivité et le style plutôt "glacial" ou "distant" de son jeu d'actrice. Loin des plateaux de tournage, c'est une nomade curieuse, à la recherche du changement et de nouveaux horizons. Cette "bombe sexuelle", mesurant 1 mètre 65 (5 pieds, cinq pouces), a la bougeotte, et elle mourrait d'ennui si on la condamnait à faire du "sur place".

Cinq ans après le mariage d'Ursula, et deux semaines avant le début du tournage du film James Bond contre Dr No, les producteurs n'ont toujours pas trouvé l'actrice qui jouera le personnage de Honey Ryder. Ils tombent par hasard sur une photo appartenant à John Derek et qui, selon la légende, montrait sa femme, Ursula Andress, très légèrement vêtue, dans un concours de t-shirts mouillés ! Les directeurs du film lui offre le rôle de Honey Ryder sans même l'avoir rencontrée ! La jolie jeune suissesse hésite avant d'accepter. Enthousiasmé par la qualité du scénario de ce premier James Bond, son ami Kirk Douglas la convainc de saisir cette belle opportunité, qui lui rapportera $ 10 000 et...une célébrité instantanée ! Elle devient alors rapidement la femme la plus désirable et la plus photographiée au monde. Du coup, elle met la barre très haute pour toutes les autres Bond Girls qui vont lui succéder, sans jamais la surpasser, dans le coeur des cinéphiles britanniques. En 1965, elle pose nue pour la revue PLAYBOY, au grand plaisir de ses nombreux admirateurs ! Quand on lui demande pourquoi elle a osé faire ça, elle répond tout simplement : «C'est parce que je suis belle»...



Ursula Andress a toujours su que, si on lui avait confié des rôles au cinéma, c'était en raison de ses attributs physiques. Après son expérience avec PLAYBOY, ce sera encore plus flagrant. Ils seront rares les films où on n'exigera pas qu'elle joue au moins une scène de nudité. Ursula acceptera cette situation sans se plaindre, consciente qu'elle est devenue un sexe symbole, et que ce statut la cantonne dans des rôles reliés à sa réputation. Il faut spécifier qu'elle-même ne s'estimait pas assez solide ou compétente pour jouer de grands rôles : «J'ai choisi de faire des films légers et drôles ou des films d'action, à l'exclusion de films dramatiques et psychologiques, par pudeur, par peur, par manque de confiance.» (...) «M'engager tout entière dans un film où il faudrait que j'apporte des sentiments personnels, une partie de mon âme, cela me fait peur.» Andress a parfois rompu des engagements avec des maisons de production (entre autres, Paramount) quand on a voulu faire d'elle quelqu'un qu'elle n'était pas...

Finalement, son rôle le plus important sera celui de mère. À partir des années '80, après la naissance de son fils unique (Dimitri, dont le père est l'acteur Harry Hamlin) Andress délaissera progressivement son métier, en se contentant de quelques rôles épisodiques à la télévision et au cinéma, en Europe. En ce temps-là, accoucher d'un enfant, à l'âge de 43 ans, c'était rare et mal vu. Mais la nouvelle mère n'était pas du genre à faire les choses comme les autres. Libre de ses actes et de ses opinions, souvent controversées, Ursula n'a jamais craint d'aller à contre-courant de la société bien-pensante... Ce qui comptait vraiment pour elle c'était d'être honnête, heureuse et de vivre sa vie.

Ursula Andress a côtoyé les plus grandes stars de son époque. Elle a même joué dans un film, aux côtés d'un certain Elvis Presley... On a rapporté que le "King" du Rock & Roll était tellement intimidé par cette femme "super sexy", qu'il était affolé à l'idée de devoir enlever sa chemise devant elle. Andress se souvient de leur rencontre : «Au début, je ne l'aimais pas. Vous savez, vous jugez les gens sur ce que vous avez lu à leur sujet. Mais Elvis était adorable, si gentil, aimable et affable. Nous sommes ensuite demeurés des amis. Je le voyais une ou deux fois par année. Mais c'était un être tourmenté...»

C'est fascinant de songer qu'une scène de film puisse avoir un impact aussi fort que celle qui a fait d'Ursula Andress un sexe symbole, en 1962. Mais cette Suissesse sensuelle n'était pas n'importe qui. On se souviendra encore d'elle dans cinquante ans... Inoubliable, comme le chantait Nat King Cole...

Wednesday, July 11, 2012